Kiku Kamikazari (珈) Pique à cheveux motif chrysanthème
Époque : Contemporain
Dimensions : Longueur totale : 14 cm
Longueur des branches : 12,5 cm
Longueur des bira-bira : 8,5 cm
Largeur : 5,5 cm
Poids : 15 gr
Matériaux : Résine écaille de tortue blond / oeuf 卵甲 et corail
État : Neuf, possède encore sa bague.
.
.
Détail des branches
.
Se présentant sous la forme d’un pique à deux branches; ce modèle est orné de deux fleurs de chrysanthème ciselées, de quatre feuilles et deux guirlandes de glycines. L’une des couches de pétales est travaillée en imitation de corail. Par son style, cet ornement s’inscrit dans le style iki ((粋).
.
.
Détail des fleurs
.
Un kamikazari peut se traduire par « ornement de cheveux », et concerne plus particulièrement les piques à cheveux; même si le terme est relativement interchangeable avec « kanzashi »*. Ce pique fait (ou plutôt « font, car rarement porté en un seul exemplaire) partit du triptyque d’ornements capillaires japonais regroupé sous le terme kanzashi : Kogai ( 笄 ) la barre aux bord évasés porté horizontalement), Kushi (peigne) et Kamikazari. Bien que cela devienne difficile à trouver; il existe des coffrets comportant la série d’éléments en un ensemble assortit.
.
.
Détail dos.
.
Les piques sont les éléments les plus reconnaissables et surtout les plus variés, répondant à des conventions d’usages bien établies, les plus connu étant celles concernant les Tamas, ou piques ornés d’une simple boule de corail ou de jade. Ils ne sont pas porté par n’importe qui, ni n’importe quand.
.
.
Détail des branches.
.
Les versions en écaille de tortue (ou imitation celluloïd / résine) sont portées en hiver, quand les pièces de laque sont plutôt adoptées l’été (cf Oboko). Les Kanzashi en écaille sont considérés comme formels. Chez le commun, ils ne sont traditionnellement portés que pour le mariage si ce dernier se passe en tenue traditionnelle.
.
.
Détail des bira-bira.
.
Mais c’est chez les actrices de kabuki; les courtisanes, en particulier les Oiran et les Tayuu, dans une moindre mesure chez les apprenties (shinzo); que la présence de ces pique d’écaille est la plus présente.
.
.
Détails du montage.
.
On les retrouve également chez les Geisha / Geiko (statut confirmée), et dans une très moindre mesure chez les maikos (apprenties) qui privilégient des compositions plus naturalistes tel que les tsumami kanzashi. Néanmoins, pour la cérémonie de leur « débuts » nommés misedashi, les maikos portent un kimono spécifique (à dominante noire) et ces piques d’écaille.
.
.
Mariée / Maiko pour son misedashi / Oiran
.
Il est intéressant de noter que les modèles les plus ouvragés sont portés par les courtisanes et les mariées; démontrant d’une symbolique liée à la sexualité et à la maturité. D’ailleurs, lors de leurs débuts, les maikos portent un kimono noir rappelant en partit le kuro-tomesode des femmes mariées mais surtout le kurohiki, ancien kimono de mariage; à dominante noire et doté de manches longues; ce qui tend à confirmer le cercle symbolique auquel appartient ces ornements capillaires.
.
.
Kurohiki
– Kanzashi pour les ornements capillaire dans leur globalité (pique / peigne / kougai)
– Kamikazari pour les piques
– Tsumami kanzashi pour les ornements en tissus
Cabinet de curiosités japonaises 