Bachi-gata kansashi « Nami ni chidori » (バチ型 かんざし 「波に千鳥」)

Bachi-gata kansashi « nami ni chidori » (バチ型 かんざし 「波に千鳥」)

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Bachi-gata kansashi « Nami ni chidori » (バチ型 かんざし 「波に千鳥」) / Peigne de type plectre « volé de pluviers sur vague »

Époque : Contemporain

Origine : Kyoto (probablement Ponto-chō (先斗町) )

Dimensions : Longueur : 11,8 cm
largeur : 4,8 cm

Poids : 8 gr

Matériaux : Base (paulownia ? acrylique ? bakélite ? ) noire, laque rouge, peinture or et argent

État : Neuf

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Verso du peigne.

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La peigne présenté est de type « bachi »; son style est typique de Kyoto et de la production de kanzashi (ornements) dédiées aux Gaikos / Maiko. La thème principal représente une scène lacustre sous la forme d’une vague sous la forme d’un tourbillon, ornée d’une volée de pluviers dorés ou argenté et de feuilles probablement de saule.

Le pluvier ou chidori ( 千鳥 ) est un motif très courant dans l’artisanat japonais. Les Kanjis servant à écrire le nom signifient « milles oiseaux », son cris(  chiyo 千代 ) signifie 1000 générations.  Symbole de bonne bonne fortune, de prospérité et de triomphe face aux difficultés souvent représentée par la motif de la vague. Les chidoris associés à une ou des vagues prennent le nom de « Nami ni Chidori » ( 波に千鳥).

D’un point de vue saisonnier, ce motif est associé à l’hiver. Néanmoins, il fait partit de ces quelques motifs hivernaux également portés en été pour évoquer la fraicheur. Dans ce cas, les matériaux et couleurs vont orienter le choix. En l’occurrence, la laque rouge est plutôt considéré comme automne / hiver. Dans le cas du peigne présenté, les chidoris symboles de bon augure; font de ce peigne un accessoire adapté hors saison pour les occasions où on célèbre la longévité (mariage, anniversaire formel, etc).

Enfin, c’est là le point le plus important; les chidoris sont le blason de l’hanamachi de Ponto-chō (先斗町), un quartier de kyoto dédié aux geiko / maiko / oiran (comme Gion).

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波に千鳥 : Détails de la volée de chidoris (千鳥 ), de la vague (水 ) et des feuilles de saule

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Les peignes de type « bachi » (en forme de plectre) ou « gin’nan » (en forme de feuille de ginko), rentrent dans la catégorie des ornements plutôt formels. Par là même, on les croise rarement (pour ainsi dire jamais) chez les « fleurs et saules », ayant une connotation trop « bourgeoise » (à prendre dans le sens occidental, de la femme de bon rang social et bien sous tout rapport) .

Ils sont l’accessoire classique du kurotomesode et de l’irotomesode quand ils sont en laque noire (ou imitation). En fonction des saisons, on pourra faire varier le motif, à moins de prendre partit de l’assortir à l’illustration ornant le kimono (ce qui peut être un autre angle d’approche si on ne souhaite investir que dans un peigne). D’un point de vue TPO, ces peignes se porteront pour des événements formels à chics si ils sont en laque (ou imitation) ou écaille (ou imitation). Néanmoins, depuis récemment des versions en plexiglas transparents sont proposées pour les yukata portés durant les festivals comme alternative aux kanzashi floraux pour les femmes un peu plus mûres. Mais on est davantage dans le domaine de l’exception que de la norme.

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Détail de la signature

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D’un point de vue technique; ce peigne a été réalisé par une technique de laque. Une base (synthetique ou naturelle) est tout d’abord sculptée à la main (on peut noter la présence des marques d’outil dans les creux de la vague); puis polie. Des couches de laques noires, ont été appliquée, chacune mise à sécher et polie avant l’application de la suivante. La base semblant naturellement sombre; il est fort probable que le noir ne soit pas composé de plus de deux couches.

Puis une laque cinabre a été appliquée sur le dessus. La légère sur-épaisseur visible au niveau des parties sculptées laisse penser que trois couches ont été appliquées et comme pour l’étape précédente; chacune polie individuellement. Il est à noter que la couche de laque rouge a été légèrement incisée pour accentuer le motif de vague.

Après séchage, les motifs d’oiseaux et de feuilles ont été peint à la main selon la technique « hiramaki-e » c’est à dire, que le décor présente un relief de l’épaisseur d’une couche de laque. Les motifs ont été réalisé à l’aide de kimpun (poudre d’or) et ginpum (poudre d’argent) probablement appliquées au pinceau. Enfin, une couche de finition transparente a été appliquée avant le polissage final. La signature a été également appliquée au pinceau; malheureusement son style calligraphique ne la rend pas identifiable pour le moment.

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Détail du travail de la laque : couches, sculpture et gravure

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Kyoto

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