Tama-kanzashi (玉かんざし)

Tama-kanzashi (玉かんざし) / Pique à cheveux à boule rouge

Époque : Contemporain

Dimensions : Longueur : 19 cm
∅ de la boule : 2,5 cm

Poids : 15 gr

Matériaux : Résine acrylique noire et rouge corail

État : Neuf

Détail de la boule rouge, portée d’octobre à mai.

Le tama est probablement l’élément capillaire le plus reconnaissable, le plus plagié et par la même le plus assimilé aux coiffures japonaises. Sa forme très simple et sa grande visibilité en font un élément phare des imitations plus ou moins réussit de « geisha » ou de costumes de « japonaises traditionnelle ». Paradoxalement, les vrais tama sont très peu courant en France et en trouver un respectant le code classique (uni; si possible par paire rouge/corail et vert/jade) relève de la gageure.

Détail de l’extrémité servant de cure-oreille dans le passé.

Les ornements dont la forme générale évoque un bâtonnet descendent tous de la même origine. A l’époque Jōmon, la croyance voulait qu’une tige ou un petit morceau de bois soit une protection contre les esprits malveillant et la coutume fut adoptée de les glisser dans la chevelure. On peut encore voir cet usage dans les branches de sakaki glissées dans les chevelure des prêtresses shinto.

De cet heritage est née l’aspect pluri-utilitaire des ornements de cheveux. Certains servant de décoration et de peignes, d’autre de décoration et de spatule à parfum ou d’arme et enfin pour le ou mimikaki tama, son extrémité en forme de cuillère avait pour fonction de nettoyer les oreilles ou de gratter le cuir chevelu une fois les cheveux montés en chignon. Ces usages se devinent bien plus aisément sur les modèles ancien en métal (la spatule est plus petite) mais même si cet emploi est aujourd’hui abandonné la forme de l’embout est restée.

Tama rouge porté sur le coté gauche d’un chignon de type « marumage » ( 丸髷 )

Concernant le port des tamas, certaines règles s’appliquent. Il est rouge ou corail d’octobre à mai; puis vert ou jade aux beaux jours. Le plus souvent le tama est porté seul et toujours du coté gauche du chignon. Il est placé habituellement horizontalement ou incliné vers le bas et en arrière du chignon, sauf chez les courtisanes où il est placé sur l’avant et orienté vers le haut.

La taille de la boule varie également; signe d’ostentation, elle est plus grosse chez les maikos et les oirans que chez les jeunes femme, les geisha (cf la photo juste au dessus, où la boule fait environ 2cm ou 1,5 cm de diametre) ou les femmes plus mûres. Se basant sur ces règles; Le modèle présenté s’adresse probablement aux maikos de par sa tige noire, qui aurait tendance à être ambrée pour les courtisanes.

Bien que restant un kanzashi classique; actuellement les tamas ne sont plus beaucoup porté en dehors du « monde des fleurs et des saules » (花柳界, karyūkai, aka Geisha / courtisanes); hormis par les femmes pratiquant l’ikebana et la cérémonie du thé lors de présentations.