Mofuku (喪服) Kimono de deuil / kuromontsuki
Époque : années 50 à contemporain
Dimensions : N/A
Poids : N/A
Matériaux : Chirimen ( crêpe de soie )
État : Très bon état.
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Détails du devant. On peut distinguer à mi-distance du col le replis intérieur, souvent fixé par un bouton pression et permettant d’obtenir une bordure nette. On peut également voir l’agencement entre obiage (帯揚げ / l’épaisseur entre le obi et le kimono), obi et obijime (帯締め / cordon) en monochrome noir.
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Détails du dos. On peut voir ici le détail des Goshi chinokiri kamon, au nombre de 5 sur l’ensemble du kimono. Le obi ici visible est noué de manière O-Taiko Musubi ( Nœud en tambour / 太鼓結び ), manière sobre et formel qui sied à ce type de vêtement.
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Vue déployé. On peut remarquer la structure rectangulaire du vêtement. Les kimonos, en particulier les mofuku (ou tout kimonos unis ) se vendent sous la forme de rouleaux de largueur standard (on peut distinguer nettement sur le dos l’usage de deux bandes).
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Mon. Détail du motif paulownia (Go-Shichi-No-Kiri / 五七桐 ) des kamons. Le paulownia, un arbre à petite clochettes violette, dont les branches sont les seules sur lesquelles pourraient se poser les phœnix. Il s’agit de l’emblème du premier ministre et du gouvernement japonais. Cette plante orne aussi les pièces de 500 yens. Le nom de ce seau est « Go-Shichi-No-Kiri » ou « kiri ».
A l’origine ce sceau fut donné par l’empereur au shogun Toyotomi Hideyoshi au 14ème siecle. A l’ère Edo beaucoup le reprirent pour orner leur habits afin d’obtenir la même bonne fortune que Toyotomi Hideyoshi qui devint un puissant shogun malgré une origine très modeste.
Le nombre de kamon définit également le formalisme du kimono : 5 pour les plus formels, 3 pour les semi formel et 1 pour les casual. Les versions à 1 kamon sont souvent associées à un tissus de couleur sauf chez les hommes.
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Détails des manches. Présent sur beaucoup de kimonos, les fils blancs visibles sont des fils de bâtis destinés à maintenir les coutures en place et à faciliter le rangement. Théoriquement ils sont enlevés avant de porter le vêtement et remis avant son stockage; mais de part le coté fastidieux, d’aucun les laissent.
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Détail de la doublure. Ce mofuku est doublé de soie couleur naturelle sur les 3/5 de la longueur, l’intérieur des manches est également doublé. Un bouton pression placé sur la doublure au niveau de la couture centrale permet de replier correctement le col, voir d’ajouter un renfort de col (eri shin). Comme tout les vêtements awase (doublé), cette tenu est prévue pour être portée de octobre a mi-mai.
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Souvent confondu avec un kimono d’homme, un kurotomesode; le mofuku est en réalité le vêtement de deuil ultra-formel des femmes. Seules les femmes les plus proches du défunt porte cette tenu; sur une autre personne, cela soulèverait des questions. L’ensemble complet se compose :
– En noir (ou motifs noirs sur noir)
- Kimono à 5 mon (plus rarement à 3 )
- Obi, le plus souvent nagaya. Les obis fukuro dédiés au mofuku existent, ils sont plus rares et plus formels.
- Obiage
- Obijime
- Zori
– En blanc
- Tabi (chaussettes)
- Nagajuban (le sous-kimono)
- Han-eri (faux col)
- Obiage (mais uniquement pas défaut ou en demi deuil)
- Obijime (mais uniquement pas défaut ou en demi deuil)
– Variante
- Il existe un type de obi non noir mais doté d’une sutra dédiée au deuil qui peut être utilisé comme obi mofuku
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La coutume veux que les éléments de deuils soient progressivement remplacé par des éléments du quotidien. Le premier a être changé est le kimoni, remplacé par un iromuji, puis viens le tour du obi, puis du obiage. Les cordons (obijime) sont les derniers à disparaitre.
Bien sur, comme toute tenue de deuil, son port en dehors des circonstances adéquat sera déplacé au Japon. Néanmoins, une nouvelle géneration – a l’instar des « goth » occidentaux usant de voilettes ou de bijoux de deuil en jet – utilisent le mofuku (parfois modifié) pour jouer sur les codes de la mort.
NB : Le kimono noir est également réservé à des cérémonies en rapport avec les arts traditionnels comme la transmission du nom du maître à l’élève par exemple.
Un lien intéressant sur les komono (accessoires nécessaires pour porter un kimono)
Note importante :même si le kimono acheté est strictement identique (matière, kamon) à celui présenté, les photos ont été glanées sur le net pour des raisons de qualité.