Kimono

Kaku

Ou le degrés de formalisme d’un kimono (ou d’une tenue). Tout comme il serait déplacé en occident de se balader en queue de pie au supermarché ou en robe de jardinage à un mariage (à moins de vouloir se donner un genre ); les différents types de kimono obéissent à certaines règles. 4 sont invariables et s’appliquent à tout les kimonos suivants :

  • Le rang du kimono et du obi sont le plus souvent le même. Néanmoins il est possible de moduler légèrement le formalisme d’une tenue grâce à la ceinture.
  • Un kimono teint est plus formel qu’un kimono tissé. Pour le obi, c’est l’inverse.
  • Plus il y a de kamons, plus le kimono est formel
  • Un ajout d’or ou d’argent (borderie, tissage, feuilles métallique) décale vers le rang supérieur la pièce textile.

En résumé : un kimono peint, doté de 5 kamons et brodé d’or; porté avec un obi de brocard doré ou argent sera ce qui se fait de plus formel; et au antipodes on trouvera le kimono a motifs tissés et a obi peint ou teint qui sera très casual.

A présent les types de kimono par ordre décroissant de rang (texte en partie extrait de wikipedia ) :

 

Coté Femme

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Kurotomesode

  • Kurotomesode (黒留袖) : kimono noir avec des motifs seulement en dessous de la taille. Le kurotomesode est le kimono le plus formel pour les femmes mariées. Il est porté aux mariages par les mères des mariés. Un kurotomesode a cinq kamon (blasons de famille) : un sur le dos de chaque manche, un au milieu du dos, et un sur le devant de chaque épaule.

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Furisode

  • Furisode (振袖) : furisode se traduit littéralement par manches flottantes — en moyenne, les manches d’un furisode mesurent entre 75 et 125 centimètres de long. Le furisode est le kimono le plus formel pour les femmes célibataires (non mariées). Les motifs couvrent le haut et le bas du vêtement ; c’est ce kimono qui est porté au seijin shiki, ainsi qu’aux mariages, par les jeunes femmes de la famille des mariés. Ce type de kimono se subdivise en 3 sous-catégories :
    • Le ô-furisode (大振袖 « grand furisode »), le plus long : ses manches vont de 114 à 125 cm de long. Dans sa version noire [le kuro-furisode (黒振袖 « furisode noir »)], il servait de robe de mariée. En version colorée, c’est la tenue des demoiselles d’honneur.
    • Le furisode (振袖) : la version standrd; dont les manche font entre 107 et 113 cm.
    • Le chû-furisode (中振袖 « furisode moyen ») est un furisode de taille moyenne avec des manches qui mesurent de 91 à 106 cm. C’est le plus répandu des trois. Il est plus pratique que le précédent tout en gardant son élégance
    • Le ko-furisode (小振袖 « petit furisode« ) est le plus petit : manches de 75 à 87 cm. Il n’est porté qu’en de rares occasions (remise de diplômes) et s’associe souvent à un hakama.

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Irotomesode avec 1 mon

  • Tomesode (Irotomesode) (色留袖) : ressemble au kurotomesode, mais en une couleur (non noir). Comme le kurotomesode, les motifs se trouvent seulement en dessous de la taille. Un tomesode est légèrement moins formel qu’un kurotomesode ; il est porté aux mariages par les femmes mariées de la famille des mariés. Un tomesode peut avoir trois ou cinq kamon.

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Hōmongi

  • Hōmongi (訪問着) : se traduit littéralement « vêtement de visite ». Caractérisé par des motifs continus sur les épaules et manches, ainsi qu’en dessous de la taille, un hōmongi est un peu plus formel que son cousin le tsukesage. Le hōmongi peut être porté par les femmes mariées et célibataires ; ce sont souvent les amies de la mariée qui le porteront aux mariages. Un hōmongi peut aussi servir aux sorties formelles, telles des galas.

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Iromuji

  • Iromuji (色無地) : kimono d’une seule couleur, qui peut être porté par les femmes mariées et célibataires. Il est surtout porté pour le chanoyu, cérémonie du thé. La soie peut être un jacquard (rinzu), mais n’a pas de motifs coloriés.

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Edo komon

 

  • Edo komon (江戸小紋) : un type de komon caractérisé par de minuscules points qui forment des motifs. La technique de teinture edo komon a ses origines dans les samouraï de la période Edo. Un edo komon est aussi formel qu’un iromuji ; quand il comporte des kamon (un seul kamon étant le plus courant, mais il en existe avec trois), il peut être porté aux mêmes événements qu’un tsukesage ou houmongi.

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Tsukesage en soie ro (gaze)

  • Tsukesage (付け下げ) : un tsukesage a des motifs plus modestes et qui sont moins continus que ceux des hōmongi. Il peut être porté par les femmes mariées et célibataires.

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Différents types de komon

  • Komon (小紋) : petit motif. Il s’agit d’un kimono avec un motif répétitif. Ce kimono est assez informel, et peut être porté en ville, ou rendu plus formel avec un joli obi pour manger au restaurant. Les femmes mariées et célibataires peuvent le porter.

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Tsumugi

  • Tsumugi ( 紬 ) : Le kimono en tsumugi (pongé de soie / apparence soie sauvage) fait partie de la catégorie des kimonos dits « tissés » (orimono), qui sous-entend que le fil de soie a été teint avant d’être tissé. Il est confectionné avec la bourre de soie qui lui donne un coté rustique / coton (lui permettant de contourner les lois somptuaires). Les motifs se profilent dans une continuité ininterrompue par les coutures. Il est très apprécié au quotidien par les japonaises, même s’il ne peut pas être porté pour des occasions formelles. Comme ce kimono est tissé, il est porté avec un obi teint et non tissé. Paradoxalement, malgré ses origines modestes et son coté informel; le tissu tsumugi est actuellement le plus couteux.

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Meisen

  • Meisen (銘仙) : Le Meisen se caractérise par un style moderne et des motifs graphiques / géométrique réalisé grâce à la technique du kasuri (絣), qui donne un effet de flou aux dessins. Il s’est popularisé dans la periode Taissho (1910-1926).

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Kosode

  • Kosode (小袖) : Dans l’acceptation actuel, ce terme regroupe tout les kimonos portés au quotidien et ne rentrant pas dans les catégories précédentes. De manière générale le vêtement est un peu plus court, tut comme les manches qui sont portée entravées pour les taches domestiques. Les matière lavables ou synthétiques sont privilégiées.

 

Les cas exceptionnels :

Shiromuku

  • Shiromuku (掛下) : Il s’agit de la tenue traditionnelle de mariage, composée d’un kimono de mariage (kakeshita ) blanc ou coloré (honfurisode) avec plusieurs accessoires. Un uchikake (sur-kimono) blanc ou coloré, orné de motifs bienfaisant brodés au fil d’or est porté par-dessus. D’autres accessoires lui sont associés. Bien sur il s’agit d’un kimono très formel.

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Mofuku

  • Mofuku : Il s’agit du kimono de deuil. entièrement noir, doté de 5 kamons; il ne se distingue du montsuki des hommes que par la couture et l’ouverture des manche. L’ensemble des accessoires est noir ou blanc (en fonction de l’accessoire, c’est soit impérativement l’un ou l’autre ou parfois au choix ). Là encore, il s’agit d’une tenue très formelle.

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Susohiki

  • Susohiki/Hikizuri (引きずり/ 引き摺り): Réservé aux geishas ou aux artistes pratiquant la danse; il se rapproche en apparence d’un furisode / kurofurisode ou kurotomesode mais s’en distingue par sa longueur plus important car il est porté en trainant au sol. Les manches peuvent être longues (Hikisuri) ou courtes (Susohiki).

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Jūnihitoe avec un agencement susuki ou tsutsuji

  • jūnihitoe (十二単衣, robe à 12 épaisseurs) : Cette tenue composée de plus ou moins 12 épaisseurs est la plus caractéristique de la période Heian. Raffinée, très lourde (20 kg), extrêmement couteuse, complexe à mettre (quasi impossible sans aide); son agencement répondait à certains impératifs sociaux (la combinaison de couleurs servant à signaler le rang et l’humeur ) ou pragmatique (absence de chauffage).
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    L’agencement de couleurs répond à des règles se nommant « Kasane no Irome 襲の色目 », qui prennent en compte les lois somptuaire (interdiction du violet par exemple), les saisons ou le rang et constitue une base autour de laquelle la porteuse peut manifester son gout vestimentaire. Même si la tenue Heian n’est plus d’actualité, cet agencement chromatique est une base sûre, classique et de bon goût pour les associations chromatiques des tenues actuelles. Ce site basées sur de minutieuses recherches, détaille les combinaisons.
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    Actuellement le jūnihitoe n’est portée que dans certain festivals et par la famille impériale pour les couronnement et les mariages.

 

 

 

 

Coté homme

Montsuki

  • Montsuki (紋付) : De couleur unie et doté de 1 à 5 kamons; c’est le kimono le plus formel pour les hommes. Comme pour les femmes; les noirs dotés de 5 kamons sont les plus formels et les coloré doté d’un seul sont les plus « casuals ». Il est traditionnellement porté avec un hakama et un haori.

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Omeshi

  • Omeshi ( ? ) : Il s’agit d’un kimono de type tsumugi (fils teints avant le tissage et procédé ikat) mais destiné à la noblesse et doté de kamon. Comparé au tsumugi ressemblant à de la soie sauvage et au meisen ressemblant à une cotonnade; l’omeshi dans sa texture se rapproche du crêpe chirimen. Il a été popularisé par Tokugawa Ienari, le 11° shogun de la famille Tokugawa.

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Tsumugi

  • Tsumugi ( 紬 ) : Identique à la version féminine, sauf dans la couture des manches. Les couleurs sont également plus sobres pour la version masculine.

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