Okobo (おこぼ)

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Okobo laqué

Okobo (おこぼ) modèle été

Époque : contemporain

Dimensions : Longueur : 23,5 cm / Largeur : 7,5 cm / Hauteur : 7,5 cm

Poids : 426 g

Matériaux : paulownia, laque noire (nurigeta/塗り下駄), velours rouge.

État : Neuves

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La paire

Aussi nommés pokkuri (ぽっくり) ou koppori (こっぽり). Comme beaucoup de chaussures traditionnelles japonaise, les okobos se distinguent par leur hauteur. Cette caractéristique s’explique par un soucis de ne pas salir le bas des kimonos par l’eau ou la boue. L’absence d’arêtes vives (contrairement aux getas) minimise les risques de déchirer le tissus des vêtements.

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Détail de la laque

Fabriquées d’un seul bloc de paulownia évidé pour alléger la chaussure, elles sont ornées de deux sangles nommées hanao (鼻緒), le plus souvent en velours qui se rejoignent au centre de la socque (il n’y a pas de pied droit / pied gauche). On distingue deux grandes famille d’okobo :

  • les versions hivers : en bois brut non laqué
  • les versions été : laquées de noir
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Coté

Dans les deux cas, les socques peuvent être décorées de motifs tel que les grues ou les noshis, comporter ou non des grelots dans le creux du talon, posséder une semelle de paille de riz, et varier de hauteur. Les différents usages des okobos codifiant ces points.

Qui porte aujourd’hui des okobos ?  objectivement plus grand monde. Globalement on distingue certaine occasions particulière et certaines branches professionnelles.

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Dessous

  • Les Maikos. Les apprenties Geiko (Geisha) sont celles qui portent le plus les obokos, ces chaussure faisant partie de leur panoplie habituelle. La couleur des hanao determine l’ancienneté de l’apprentie : rouge pour les débutantes; bleu, rose et enfin jaune pour celles en fin d’apprentissage.
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Détail du nœud central. On notera l’absence de maegane (capsule métallique protège nœud)

 

  • Le mariage en tenue traditionnelle est la 2eme occasion de voir des obokos portés. Le plus souvent ces derniers sont richement décorés de symboles auspicieux afin de porter chance à la mariée et au jeune couple. Ces okobos peuvent également arborer des couleurs variées : rouge laque, ivoire, etc… en harmonie avec la tenue.
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Détail du talon, c’est à cet endroit que des grelots peuvent être ajoutés.

  • Enfin, le dernier cas sont les festivités Shichi-go-san (七五三), où les fillettes portent ces socques. Néanmoins, elles se distinguent par leur aspect richement ouvragé mais surtout la présence de grelots dans le talon creux de la chaussure.

Le port des okobos.

Contrairement a la manière occidentale de porter une paires de sandales ou de tongs, les okobos sont choisies « trop petits » selon nos standards, de manière a laisser le talon dépasser à l’arrière de la socque. Cette spécificité oblige à déplacer le centre de gravité lors de la marche, mais le biais a l’avant de la chaussure rend le mouvement de balancier très fluide.

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Le port caractéristique des okobos

Confusion.

La confusion avec d’autre type de scoque est courante, y comprit auprès de japonais. La confusion la plus courante étant avec les koma geta (花魁下駄), Mitsu-ashi Geta ou geta d’Oiran /Tayu. Souvent confonfus à cause de la laque noire, ces socques très rares se distinguent des obokos sur plusieurs points :

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Koma-geta

  • La hauteur. Les obokos font en general entre 7 et 15 cm de hauteur alors que les koma ont une moyenne de 25 a 30 com de hauteur
  •  La présence de 3 dents pour les koma getas, alors que les okobos sont d’un seul bloc
  • Les okobos se portent avec des tabis (chaussettes) alors que les koma geta se porte pieds nus
  •  Et surtout la démarche. La démarche avec des okobos reste classique, par contre celle avec des koma-geta est très caractéristique. De part leur poids, nécessite que la tranche de la chaussure reste en contact avec le sol, dans un mouvement en « 8 » nommé « Oiran Dōchū « .
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Les différences : oiran (courtisane, personnage au premier plan) portant des koma-getas et kamuro (suivantes, fillettes au deuxième plan) portant des okobos.

Trouvé chez Manekineko de Montmartre