Textile

Un reflet culturel.

La principale difficulté du textile japonais est sa complexité tant au niveau des matériaux, que des vêtements ou des situations où les porter. Les règles et subtilités sont telles qu’actuellement la grande majorité des japonais ne possèdent qu’une connaissance partielles du sujet; qu’il existe des écoles dédiées au port du kimono et des vêtements traditionnels et que son apprentissage fait partit des base de l’éducation de la grande bourgeoisie ou de la noblesse au même titre que le solfège ou les danses de salon en occident. Afin de clarifier le sujet; voici quelques bases.

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Soie rinzu

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Plier, nouer mais ne pas couper.

A la base les vêtements japonais ( à l’exception de certain komonos comme les liens) se présentent tous sous la même forme : un rouleau de tissus de 35 cm de large et d’une longueur variable (9 à 11 m, voir davantage). Ces rouleaux sont soit de couleur naturelle (crème) et destinés à être peints (et parfois brodés en plus), imprimés /teint ou unis. Le tissu est découpé en bande ( qui a ce stade peuvent être peintes), les bandes peuvent être subdivisée et composent le vêtement. De ce fait; les habits traditionnels ont tous des dimensions dans les largeurs multiples ou sous multiple de 30,3 cm (ou 1 shaku) et seule la longueur varie. La forme générale d’une pièce textile (kimono, haori, obi, etc) japonaise est le rectangle.

Les vêtements sont pliés, drapés ou noués sur le corps selon des techniques très proches de l’origami et répondant au même état d’esprit. Les boutons n’existent pas, sur certain vêtements ont peut trouver des liens présent de base comme dans le cas du hakama et seules les tabis (chaussettes) possèdent des crochets. De ce fait, pour fermer la tenue des liens indépendants en tissus sont utilisés afin d’ajuster en largeur et longueur les vêtements et les maintenir fermer. Il est a noter que les kimono de femmes sont tous très long… fait sur mesure ils doivent mesurer +/- 10 à 20 cm de la hauteur totale de sa porteuse; le surplus étant replié et maintenu avec des liens de tissus. Ce système présente un énorme avantage : à moins d’être exceptionnellement grande (1m85 et plus), un kimono ira a n’importe quelle femme qui pourra ajuster la largeur et la longueur à sa morphologie.

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Teinture et tissage kasuri

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Matériaux et techniques

Si on met de coté les imitations en matières synthétiques; il existe 6 types de textiles « traditionnels » : le ramie (une fibre végétale issue d’une plante proche de l’ortie), le chanvre, la coton ( à partir du  18 eme ), la laine et la soie.

Le chanvre, le lin et le ramie sont considérés comme plus « campagnards » même si actuellement le chanvre est devenu très couteux dû à sa faible production. Ils sont très populaires l’été quand le temps est chaud et humide; entant qu’alternative plus traditionnelle au coton.

Introduit au 18eme siècle, le coton est le matériaux populaire par excellence, particulièrement en été. Il est utilisé pour les yukatas, les tenues de nuit et certains éléments du komono (tel que les liens). Frais, agréable;il est également facile d’entretiens. Pour l’hiver, son pendant est la laine; elle aussi d’un usage relativement récent.

Enfin la soie est considéré comme le textile le plus noble; réservée aux vêtements de prix ou respectueux de la tradition. La soie est respirante, thermorégulatrice mais elle souffre de son poids dans les version épaisse et surtout de la difficulté d’entretien et de sa sensibilité aux mites.

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Les techniques pour colorer le tissu sont également multiples. Mais on peut distinguer 4 grandes familles :

– le fil teint. Un fil est teint de manière uniforme ou avec un système de réserve avant le tissage. Dans le premier cas le textile sera uni; alors que le deuxième donnera le kasuri.

– le nouage. Propre au chibori, cette technique consiste a débuter avec une pièce déjà tissée de teinte naturelle et en procédant à des nouages avant la trempe; de crée des motifs. Cette technique est très proche du Dye & Dye occidental même si dans le cas du chibori la maitrise des nœud est assez élevée pour crée des motifs précis.

– la peinture. C’est le seul cas où le rouleau de soie brute est découpée avant la mise en couleur. Les lais reçoivent un dessin par une technique de réserve à la colle de riz. La surface principale est teinte au pinceau; puis les motifs sont peint à la main. Des broderies de soie ou de fils métallique; ainsi que des feuilles de métal peuvent être ajouté. Il s’agit de la technique la plus raffinée; réservée aux pièces haut de gamme.

– l’impression. A l’opposé de la précédente technique; l’impression est réservée aux vêtements peu couteux et ne différent pas réellement de l’impression textile occidentale;même si elle peut être faite manuellement.

 

 

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Kyo yuzen

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Les vêtements

Une petite liste des vêtements traditionnels qu’il est possible de voir plus ou moins facilement. Même si en occident les costumes anciens ne sont plus porté en dehors des reconstitutions; au japon le kimono et d’autre vêtement sont encore porté mais de manière plus ou moins rare en fonction du statut social de la personne et du vêtement. La liste qui suit n’a pas volonté à être exhaustive et ne concerne que les vêtements externes (pas les sous-vêtements ). Elle exclus également les vêtements liée à certaines corporation ou trop archaïques pour être vue en dehors des reconstitutions :

Le kimono (着物 ) ou gofuku (呉服). Il apparait au Ve siècle sous l’influence Probablement le vêtement le plus connu. Il est mixte, de largeur unique et de longueur légèrement variable et possède une forme en « T ». Il est composé uniquement de lès rectangulaires qui ne sont pas redécoupés. Cette catégorie est la plus portée et possède de nombreuses sous-divisions, du kimono informel du quotidien jusqu’au kimono de mariage.

Le hakama ( ). Un pantalon ( parfois « jupe » ), formé de 5 plis devant et 2 derrière; le plus souvent agrémenté d’un dosseret. Très connu par les adeptes des arts martiaux; ce vêtement est techniquement mixte même si actuellement il est davantage porté par les homme. C’est le vêtement élégant masculin.

Le yukata ( 浴衣 ). Ce terme designe un kimono en coton,porté durant les festivals d’été, aux sources thermal ou en fonction du motif et de l’épaisseur comme pyjama. Grace à son port similaire au kimono mais nécessitant moins d’accessoires (3 pour le yukata contre 10 à 15 pour le kimono) et son prix réduit en font un bon choix de première acquisition pour se familiarisé avec le port du vêtement japonais.

Le haori ( 羽織 ). C’est une version courte du kimono portée comme veste pour ajouter une touche de formalisme. C’est également le vêtement le plus simple a associer avec une tenue occidentale comme veste de mi saison ou d’été.

– Le obi ( 帯 ). Ceinture servant à fermer la plupart des vêtement et dont la largeur est un shaku ou une de ses subdivisions pour une longueur de 4 à 6 m.

Le Hanten ( 袢纏 ) et le hakama-shita ( 袴下 ). Les deux ont une forme s’approchant du haori. Le premier est une veste molletonnée et le second remplace le kimono avec un hakama.

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Soie damascu

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Soins à prendre et pliage

La soie doit toujours être manipuler avec des mains propres et sèches. Les vêtements, si ils ont été stocké durant un moment doivent être aéré durant au moins une heure pour les défroisser. Bien sur ils ne doivent pas être exposés à la pluie ou trop longtemps sous un grand soleil.

Concernant le rangement; ces vêtements ne doivent pas resté suspendus trop longtemps, d’autant plus sur des cintres occidentaux qui ne sont pas adapté. Cela est d’autant valable avec les modèle d’hiver ou doublé dont la soie lourde pourrait s’étirer voir casser. Les vêtements sont toujours aéré avant le stockage. Le pliage s’effectue sur un grand drap, au sol; vous trouverez sur ce site les différentes technique de pliages en fonction du modèle.

Une fois pliés, ils sont placés dans une pochette de papier (jamais de plastique) nommée tatoushi, qui peut être confectionnée maison. Ces housse de papiers sont ensuite placée a plat dans le bas d’une armoire; dans une boite de carton ou dans un meuble spécialement conçu. Dans tout les cas l’endroit doit être sec, à l’abri du soleil et éloigné d’une source de chaleur trop intense.

Les mites étant particulièrement gourmande de la soie; il convient de placer un insecticide. La naphtaline est acceptable si elle est emballée dans un sac en papier. Néanmoins son odeur peut imprégner les vêtements. Les cubes de cèdres peuvent être utilisé mais avec prudence car certain semble être corrosif pour les textile et les couleurs. L’idéal restant le bushu-koh : un mélange proche du zukoh auquel à été ajouté du camphre.  A défaut, des sachets remplis d’un mélange de camphre véritable (attention, le camphre s’évapore avec le temps ), de poudre de clou de girofle et éventuellement de poudre de santal et d’anis pourra remplacer le bushu-kho.