Tsumami kanzashi bleu ( つまみ 簪「青」 )

Tsumami kanzashi bleu ( つまみ 簪「青」 )

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Tsumami kanzashi bleu ( つまみ 簪「青」 ) / pince florale

Époque : Contemporain – 2014

Dimensions : Hauteur : 7 cm
Largeur : 8,5 cm
Longueur des bira : 12,5 cm

Poids : 13 gr

Matériaux : Soie habutae, perles fantaisies, grelots en laiton

État : Neuf

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Détail du bouquet de fleurs.

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Le tsumami kanzashi (kanzashi plié / pincé) ou hana kanzashi (kanzashi fleur) est probablement l’un des ornements les plus représentatifs des jeunes femmes ou des maikos. Couleurs chatoyantes, composition saisonnières, légèreté sont autant d’éléments très représentatif des gouts naturalistes japonais. La simplicité des matériaux, leur apparente fragilité peut donner une impression décontractée qui s’associe particulièrement avec la jeunesse ou a la joie de vivre de certain festivals. si nous devions parler en terme de référence occidental, on pourrait assimiler cela à la « dolce vita ». A l’opposé, les matériaux nobles se retrouveront davantage dans les occasions demandant plus de formalisme ou chez des personnes plus âgées.

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Détail des bira-bira (ビラ)

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Le terme « tsumami » signifie pincé ou plié. Cette technique est née au milieu de l’ère Edo (18eme siècle) parmi les servantes de la Cours. Ces dernière n’ayant pas les moyens (ou même le droit) de leurs maitresses de porter des ornement couteux en nacre, or, ou laque; recyclaient des chutes de tissus ou d’anciens kimonos pour confectionner des ornement en forme de fleur dont le thème variait en fonction des saisons afin de rivaliser modestement avec les nobles.

D’une naissance « vulgaire » (vulgus = le peuple), ces kanzashis ont finit par se répandre dans toutes les couches de la société et en particulier dans le monde des fleurs et des saules; où ils sont portés plus particulièrement pas les « apprenties », que ces dernières soient apprenties geisha ou apprenties courtisanes. Ces ornements sont d’ailleurs souvent présents dans les estampes de style ukiyo-e.

Malgrès son aspect décontracté; les tsumamis se font de plus en plus rares (et part là même couteux). Il existe officiellement seulement 5 maitres artisans encore en activité. Cela ne signifie pas qu’il ne reste que 5 producteurs mais uniquement que ces 5 là s’inscrivent dans une réelle lignée et son reconnus comme tels (et théoriquement devraient être les seuls à pouvoir vendre).

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Détail du dos

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D’un point de vue technique, le principe consiste à passer de la 2d à la 3D à l’aide de petits carrés de soie (+/- 2,5 cm) pliés selon une technique très proche de celle de l’origami. Les pétales formés sont déposés temporairement sur une plaquette imbibée de colle de riz, puis une fois l’ensemble réalisé; ils sont collé sur un petit support en carton dont le verso est recouvert de tissus. Ils peuvent aussi être collés sur une cordelette pour former les bira (les traines).

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kanza bleu 5

Exemple d’hana-kanzashi dans une estampe de style ukiyo-e.

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Le modèle présenté a été crée par une artisan de Tokyo nommée Chiharu Tamaki et est de type « moderne ». C’est à dire qu’il ne reprend pas de manière stricte les codes saisonniers, mais offre une interprétation contemporaine des kanzashis. Néanmois, sa palette chromatique le situe en juillet / aout en terme de convention. On note comme différence l’usage de petits ornements comme les perles qui ne sont pas présent dans les tsumamis classiques. Une autre différence, cette fois avec les kanzashis anciens est la taille des pétales, plus importante dans la version contemporaine ou du moins, présentant une épaisseur supérieur.

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Trouvé chez Orisian

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